Le 24 octobre, nous sommes allés à la rencontre de Yavo N’guessan, artisan vannier de profession, qui a choisi une voie singulière dans la vie. Ayant abandonné brusquement ses études, il a dû faire face à l’inquiétude de ses parents, qui avaient de grandes attentes pour son avenir. Cependant, sa détermination a finalement pris le dessus. En 1998, Yavo N’guessan a fait le choix irrévocable de se consacrer entièrement à son métier de vannier, une décision qu’il justifie en disant que cela lui permet de subsister, nous a-t-il confié vers 11 heures.
Installé entre le Palm Club hôtel et le carrefour menant au lycée technique d’Abidjan, il continue à éblouir la clientèle et les passants avec ses créations originales. Malgré la singularité de chacune de ses œuvres, Yavo peine à joindre les deux bouts.
Lorsqu’on l’interroge sur ce qu’il pense des jeunes qui abandonnent prématurément l’école pour rechercher de l’argent, Yavo N’guessan insiste sur l’importance de l’éducation. Il encourage fermement les jeunes à s’investir pleinement dans leur éducation. En l’absence de cette opportunité, il suggère aux parents de les orienter vers des écoles de métiers et des ateliers de formation, leur offrant ainsi de meilleures perspectives d’avenir.
C’est un homme d’apparence calme et réservée, mais son visage semble trahir des regrets profonds. Il est clair que sa décision de quitter l’école prématurément l’a marqué d’une manière ou d’une autre, et il souhaite que les générations futures évitent de faire la même erreur.
Le cas de Yavo N’guessan rappelle l’importance cruciale de l’éducation dans la vie des jeunes, tout en mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés ceux qui optent pour des carrières non conventionnelles. Alors que ses créations continuent de susciter l’admiration, son histoire est un rappel que le chemin de l’éducation peut être la voie la plus fiable vers un avenir prometteur.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Cocody.