Depuis l’âge de 15 ans, il se fait appeler par le sobriquet de DJ Arafat: Yorobo. Comme son idole, il aime la musique. Aujourd’hui il a passé la vingtaine et il continue de sillonner les environs de Yopougon Saguidiba et de la pharmacie Nankono en dansant.
Yorobo est connu de tous pour son amour pour la musique qu’il vit au quotidien. Il ne se passe pas un seul jour sans le voir montrer ses pas de danse qu’il esquisse volontiers partout et à tout moment. Les habitants du quartier ont fini par s’habituer à sa gaîté communicatrice.
Yorobo souffre depuis l’enfance d’une maladie mentale. Pendant longtemps, ses parents on craint de le savoir seul dans la rue, mais sa bonne humeur rassure plus qu’elle ne fait peur.
Eric, un gérant de cabine téléphonique raconte comment il s’en méfiait : « L’artiste du quartier comme on l’appelle ici est très célèbre surtout pour sa bonne humeur, ce qui a définitivement fait de lui un chouchou, en particulier auprès de la gente féminine pour laquelle il n’a jamais inspiré ni peur ni mépris aucun. C’est plutôt Yorobo qui détient la magie de la joie de vivre. En surmontant son handicap de si belle manière, il nous donne chaque jour une raison suffisante d’apprécier la vie, tout simplement » conclut-il. (217 mots)