La Tabaski bien qu’étant une fête marquée par l’immolation d’un bélier, en obéissance à Dieu, est un moment de retrouvailles pour les familles musulmanes.
Chez la famille Coulibaly de Séguéla, ce moment est un prétexte pour se retrouver. Coulibaly Yssouf, étudiant en première année de lettres modernes à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, n’a pas voulu fêter loin des siens. Pour les rejoindre, il a parcouru près de 500 kilomètres. Cette année, c’est à lui que revient l’honneur d’immoler le bélier pour la famille. Yssouf sait que c’est une grande marque de confiance d’autant plus qu’il a des aînés qui auraient pu valablement le faire. C’est donc avec sérieux qu’il immola le mouton entouré des siens. Il fallut ensuite le dépecer avec ses frères, en offrir à des voisins avant de laisser le soin aux femmes de faire cuire le repas pour toute la famille et les invités.
Sur le coup de 13 heures 30 minutes, Yssouf reçut des amis venus se joindre à lui pour partager le repas en ce jour de partage. Les invités se régalèrent avec ce plat de tchep dont seule maman Coulibaly et ses filles en ont le secret. Après le repas, les plus jeunes se vêtiront de leurs nouveaux habits et feront le tour de la ville pour saluer et glaner des pièces de monnaie. Yssouf qui se souvient de ces moments de son enfance pense déjà au retour à Abidjan. Mais il est très philosophe car comme il dit, pour se retrouver, il faut se quitter. ( 259 mots)
