Les toilettes publiques sont devenues indispensables dans la ville d’Abidjan. Un business très porteur, mais qui malheureusement, ne garantit pas l’hygiène aux visiteurs dans la quasi-totalité des cas. Malgré cela, ces toilettes revêtent une importance non négligeable dans la capitale économique. Elles sont également fréquentées par les sans-abris et les religieux musulmans contraints par l’heure de la prière, qui en profitent pour effectuer leurs ablutions.
À l’abattoir de Port-Bouet, au sein de l’espace gastronomique, se trouvent des toilettes publiques tenues par Yssouf. La particularité de ces lieux attire notre attention. En effet, la précarité de la propreté dans cet environnement n’est pas commune, car l’accès à ces lieux est généralement disponible pour seulement 50 francs. Nous nous dirigeons vers le gérant de cet endroit, prénommé Yssouf. Un homme illettré, mais doté d’un sens de la propreté. Il gère ces toilettes depuis 2 ans. Sa recette pour maintenir la propreté des lieux est toute simple : il les nettoie immédiatement après le passage des clients.
Yssouf, malgré son manque de qualifications, est conscient de l’importance de l’hygiène dans cet espace public. Il a pris sur lui la responsabilité de maintenir les toilettes aussi propres que possible. Chaque fois qu’un client quitte les lieux, il intervient rapidement, armé de balais, de serpillières et de désinfectants, afin de préserver un environnement sain pour les prochains visiteurs.
Son dévouement à maintenir les toilettes propres est une véritable bénédiction pour les utilisateurs. Dans une ville où l’hygiène dans les toilettes publiques laisse souvent à désirer, Yssouf apporte une bouffée d’air frais. Il prouve que l’importance accordée à l’hygiène ne dépend pas nécessairement du niveau d’éducation, mais plutôt de la volonté et du sens des responsabilités.
Yssouf incarne l’idée que chacun peut contribuer, à sa manière, à l’amélioration des conditions sanitaires dans la ville. Son travail acharné et sa détermination à fournir des toilettes propres sont une leçon pour tous.
Bainguié Jean-François, contributeur Pepesoupe à Port-bouët.