Le président de OSA d’Abobo parle du parcours qui a conduit son club en Ligue 2. Il affiche également ses ambitions pour l’avenir.
Quels sont vos sentiments après votre montée en Ligue 2 ?
J’ai un sentiment de joie et de fierté. Quand je jette un regard sur mon parcours personnel et sur celui du club, je trouve que cela représente quand même une juste récompense. Au départ, OSA était un centre de formation que j’ai fondé en 2001. Il est devenu club en 2015. Huit ans après, nous sommes là.
Le combat a été rude ?
Gérer un centre de formation et un club pendant longtemps avec des moyens limités n’est pas chose facile. Nous sommes dans un contexte social où même des problèmes extra-sportifs sont parfois posés aux dirigeants. Cette année, nos gamins ont bien bossé. Leurs performances ont été à la hauteur de nos espérances. Lorsque nous avons débuté les play-off avec deux victoires consécutives, ont était soulagés.
Vous allez renforcer l’équipe et changer le staff ?
J’ai la chance d’avoir déjà un centre de formation qui sert de vivier à mon club. Je pense que normalement je peux y tirer au moins 80% de mon effectif. Pour les encadreurs, je souhaite les conserver. On a fait du chemin ensemble et il est toujours bon de travailler avec des gens que l’on connaît.
Comment envisagez-vous aborder la Ligue 2 ?
Nous sommes conscients que notre montée ouvre des nouveaux défis à relever. Tant physiquement, matériellement que financièrement. La subvention de 50 millions accordée par la FIF est certes louable, mais elle ne peut pas tout régler. Ce n’est qu’une aide. Il faudra se battre chaque jour pour combler les vides par nos propres moyens. Nous sommes désormais dans une ligue professionnelle. Il faut s’assumer pleinement.
Vous opérez aussi comme agent de joueurs ?
Non, je ne suis pas un agent de joueurs. Je facilite et j’organise les transferts des joueurs que je forme dans mon centre ou bien qui proviennent de mon club. Je ne transfère pas les joueurs que je n’ai pas formés.
Vous avez un message particulier ?
Je tiens à remercier tous mes collaborateurs. Tous ceux qui m’ont accompagné durant toutes ces années de sacrifices et de tribulations. Je veux parler de Ouattara Inza, Touré Aloh, Dembélé Lassina, Kamagaté Aboudramane, Diomandé Antoine, Lassissi et Sangaré. À l’image du peuple qui porte un président. Dans mon cas, ce sont ces derniers qui me font.
Propos recueillis
Par Arthur Zébé