Cette saison 2022-2023, l’Asec Mimosas a échoué en demi-finale de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF) face à l’Union sportive Médina (USM) d’Alger. Ce parcours inattendu est prometteur au regard des désillusions récurrentes des clubs ivoiriens dans les compétitions internationales africaines. L’Africa sports d’Abidjan détient le dernier titre continental du pays obtenu en 1999 en Coupe des vainqueurs de coupes.
Depuis 24 ans, les clubs ivoiriens ont perdu leur place sur la table des banquets en raison de tares éparses. Transferts précoces ou exodes massifs des joueurs talentueux, déficit infrastructurels, manque de sponsors et faiblesse financière. Les terrains d’entraînement sont inadaptés ou inexistants, des stades impraticables et dangereux pour l’intégrité physique des joueurs eux-mêmes. Peut-on défier les ogres des pays de l’Afrique du nord qui se gavent de trophées ? Ces derniers étalent des budgets ostentatoires de plusieurs milliards FCFA et des stades majestueux.
Rigo Gervais, ancien entraîneur et finaliste malheureux de la coupe CAF avec le Séwé sports de San Pedro confie : « La coupe d’Afrique est une affaire de gros sous. En 2014, un joueur camerounais de l’Étoile du Sahel que nous avons éliminé, nous a dit qu’il pouvait payer nos primes de matchs à lui tout seul. Des clubs comme le TP Mazembe de la RDC, voyagent en vol privé. En 4h, ils sont à Abidjan. Nous, on passe par de longs parcours avec escales épuisantes ».
Les joueurs et le staff technique de l’Asec Mimosas ont gagné en expérience. Si l’effectif reste sauf, la saison internationale prochaine, deviendra mélodique. Surtout que les infrastructures sportives se sont nettement améliorés. Il reste toutefois les moyens financiers. Mais, c’est un challenge que le président de la FIF est disposé à relever avec les clubs…
Arthur Zébé