Selon plusieurs sources, la ville d’Abidjan compte pas moins de 400 centres de formation ou académies de football. « C’est trop », estiment plusieurs spécialistes. Le ministre ivoirien des Sports veut sonner le holà. Il a lancé un appel dans ce sens, ce vendredi 23 juin, au Salon africain du football, à Abidjan Hôtel Ivoire : « C’est pourquoi nous encourageons la Fédération ivoirienne de football à faire en sorte que les académies soient structurées, organisées ».
« Il faut un cadre réglementaire pour que les jeunes qui veulent faire du football leur métier, puissent être détectés, formés et encadrés pour ne pas qu’ils donnent seulement leurs muscles comme de la matière brute qu’on exporte. Nous avons besoin de talents d’Afrique pour l’Afrique et en Afrique, ensuite, comme dans toute élite les meilleurs pourront s’exporter. Si nous encadrons correctement le sport, nous pouvons donner de l’espérance aux jeunes en Afrique », a-t-il précisé sa pensée.
Pour lui, les gros investissements faits par l’Etat de Côte d’Ivoire dans les infrastructures sportives en vue de la CAN 2023, doivent servir de base à la FIF pour le développement d’une véritable industrie du football. « Il faut que toutes ces infrastructures permettent d’organiser des championnats de très haut niveau. Ensuite, parce que nous aurons des championnats de grande qualité, nous allons créer de l’attractivité », a-t-il souligné.
« Et à partir de ce moment-là, nous allons développer une économie du football florissante, qui pourra donner du travail et de la richesse aux jeunes de Côte d’Ivoire », a-t-il dit. Pour le reste, il a annoncé que les métiers du sport seront répertoriés et des curricula de formation de managers et d’agents de joueurs seraient bientôt inscrits à l’INJS (Institut national de la jeunesse et des sports).
K. Bruno