Le jeu de dames fait partie de la catégorie des jeux de sociétés. Très mal vu par les populations en Côte d’Ivoire, ce jeu est taxé d’être celui des oisifs et de voyous. Une assertion que rejettent les pratiquants du jeu dont beaucoup sont des travailleurs, des cadres et des personnes très instruites. Nombreux sont ces pratiquants qui trouvent au jeu de dames un moyen de développer leurs réflexions.

À Yopougon Sicogi, il y a l’espace “Malabo“, qui fait la promotion du jeu de dame. Il est devenu mythique en si peu de temps, à cause de la qualité des joueurs qui s’y trouvent. C’est d’ailleurs, après avoir sillonné plusieurs quartiers de la commune que ce lieu nous a été maintes fois indiqué.
Monsieur Karamoko, le “Wané” (l’érudit) de ce lieu, ex-champion cadet et junior de Côte d’Ivoire, plusieurs fois international ivoirien, a tenu à nous partager ses impressions quant à l’avenir de ce jeu. Mais avant tout, il nous a gratifiés d’une petite partie de démonstration.
M. Karamoko, se dit déçu de la fédération ivoirienne de jeux de dames. Il accuse cette dernière d’amateurisme et d’une gestion opaque des finances de l’entité. Ce qui plombe le développement de ce jeu. La Côte d’Ivoire, regorgeant de très grands joueurs avec en tête de liste le champion du monde et 6 fois champion d’Afrique, N’cho Atse Joël, surnommé l’académicien, devrait avoir un championnat plus reluisant. Conclut-il !

Irié Bi Thierry, est un passionné du jeu de dames qu’il pratique depuis plusieurs années. Ce jeu lui permet au-delà de la distraction, d’acquérir certaines notions de stratégies. Il arrive à résoudre certains problèmes grâce à ce jeu.
Pour l’anecdote, sur 7 candidats au bac dans les rangs du Malabo Damier Club, 6 ont été admis en 2021. Le recalé a par la suite été admis en 2022. Une information qui devrait amener à changer le regard populaire.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.