Dans le football moderne, il y a une règle qui veut que lorsqu’une faute est commise par un défenseur ou le gardien dans la surface de réparation, on procède à un tir de réparation qui met le gardien seul dans ses buts en face d’un tireur : C’est le penalty. Cette règle a quelques variantes au Maracana ou “petits poteaux” puisque le gardien n’existe pas. Il faut donc mettre le ballon à une distance d’à peu près neuf mètres et jouer de dextérité pour mettre la balle dans les filets.
A Yopougon Siporex, les jeunes et les moins jeunes, chaque jour, et en particulier ce 22 août 2019, se livrent uniquement à la séance desdits penaltys. C’est une partie sans équipe qui met le tireur face aux poteaux. On y va pour savoir qui est le plus adroit.
L’autre partie se joue dans les coulisses car au ”penalty-penalty” on fait des paris avant de tirer. Chacun mise et la somme peut aller de 1.000 francs CFA à 10.000 francs CFA. Comme dans tous les jeux de pari, le risque est grand. Ici c’est d’autant plus grand que les poteaux sont très petits et très loin du point de tir.
Abou CISSE, Charles KOUASSI et Madou FOFANA rencontrés sur les lieux disent être des habitués du coin. Abou nous dit qu’il y participe mais qu’il préfère parier sur ses propres tirs. Charles dit qu’il lui arrive de gagner entre 20.000 francs CFA et 30.000 francs CFA les jours de chance et parfois rien du tout. ( 263 mots)