« Je crois que tout employé doit s’accommoder à ce que son employeur a décidé ». Ainsi parla le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Salif Bictogo, chez un confrère. Une réponse sèche aux critiques du coach de l’Asec Mimosas, Julien Chevalier, et à d’autres acteurs du football ivoirien, critiquant avec véhémence l’instauration de Play-Offs en Ligue 1 de football. En effet, cette saison, en plus de la saison régulière, les 4 premiers du championnat national de football vont s’affronter dans un tournoi final.
Et c’est seulement au terme de cette compétition que le champion de Côte d’Ivoire 2022-2023 sera connu. Cette formule, au dire de Salif Bictogo, est le fruit d’un large consensus des dirigeants de clubs, y compris Me Roger Ouégnin président du Conseil d’administration de l’Asec Mimosas, employeur de Julien Chevalier. « C’est ensemble, avec tous les clubs, que nous avons décidé des play-offs. Je pense que c’est un non-sens pour cet entraîneur lui-même. Parce que si les play-offs devraient déterminer son club champion, il aurait trouvé ça plus sensé », dit-il.
« Ce qui m’a inspiré, c’est qu’il y a eu un carré d’as au moment de la normalisation. Et le diffuseur avait apprécié. On avait voulu renouveler l’expérience. Maintenant, on a un problème de timing. On va observer après la première phase, et c’est ensemble que nous déciderons », promet le président de la LFP. Tout compte fait, il s’agit, selon lui, d’une expérimentation née de l’appréciation du diffuseur officiel de la Ligue 1. Autrement dit, ces Play-Offs, prévus le 30 juin 2023, répondent à une démarche commerciale.
K. Bruno