En Afrique, emprunter un chemin autre que celui de l’école pour s’assurer un avenir est un choix parsemé d’obstacles. L’obstacle majeur, et de loin, est celui d’obtenir l’approbation des parents. Surtout lorsqu’ils sont de condition modeste et qu’ils investissent dans l’instruction scolaire de leur progéniture.
Il y a malgré tout cela des exceptions. C’est le cas de Koroma Sékou habitant du quartier zone à Bouaké. Il a obtenu l’autorisation de ses parents pour jouer au football à condition d’aller à l’école. Il ne manque pas de remercier sa maman, sa première supportrice. C’est d’ailleurs elle qui a convaincu son père de le laisser jouer. Chose faite depuis l’école primaire en classe de CE2.
Aujourd’hui au cycle secondaire, en classe de première, il est capitaine du centre de formation, « club olympique de Bouaké ». Ses coéquipiers et son entraîneur ne tarissent pas d’éloge à son égard. Ils sont unanimes sur son rôle de leaders. Ils disent de lui que c’est un motivateur. Toujours en train d’encourager sur le terrain quand ça ne va pas pendant une partie. De lui son entraîneur dit,
« c’est un enfant qui est intelligent, il sait ce qu’il veut, il a du talent, il est sérieux dans le jeu, il est courageux, on sent en lui la volonté d’aboutir à quelque chose ».
De son côté, Koroma Sékou, rêve de devenir comme ses idoles de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire qui évoluent dans les grands clubs en Europe. Il cite notamment Erick Bailly aujourd’hui à l’olympique de Marseille, et surtout l’ancien capitaine des éléphants de Côte d’Ivoire, l’icône nationale Didier Drogba.
Jaques Alfred Taho, contributeur PepeSoupe à Bouaké.