Koumassi, en cette fin d’après-midi, nous rallions l’école primaire Epp Bad 9. Elle est le témoin d’une chaude explication. Dans l’allée sablonneuse qui est délimitée par le double pâté de maisons, en fait les salles de classes, se joue une partie exhibition de Maracana.
Sont aux prises des membres d’une même entreprise. Lass, Madou et autres sont collègues. Le temps de ce match, ils ont abandonné les clés à molettes et autres outils habituels qui sont l’apanage des mécaniciens qu’ils sont.
Le duel est prévu pour clore l’année en beauté et pratiquer une activité sportive saine. La partie est âprement disputée. Les escaliers et autres terrasses qui bordent l’aire de jeu servent de gradins. Depuis ces derniers, les remplaçants crient leurs mots d’encouragement et leurs inquiétudes quand ils viennent à concéder une occasion de but.
C’est finalement l’équipe de Lass qui ouvre le score suite à une contre-attaque rondement menée. Elle va faire le dos rond et subir les assauts adverses avant de corser l’addition.
L’enjeu est tel qu’il n’y a pas de pause ou de mi-temps. Sur le mode du basket-ball, l’on peut être substitué et revenir en jeu quand un partenaire ne se sent plus la force de continuer.
Sur le banc, l’un des patrons du garage, situé derrière la pharmacie Béthanie dans le secteur Bia sud, nous confie que la partie du jour revêt un aspect d’autant plus important qu’elle sera la dernière de l’année en cours.
Nous quittons nos athlètes à la fin du match qui coïncide avec la baisse de la lueur du jour.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Koumassi
