Le rugby est surnommé “le sport des garçons vrais” en Côte d’Ivoire. La pratique de ce sport qui durant les années 1980 à 1995, a connu une ascension dans notre pays est aujourd’hui presque rangée aux oubliettes. Le championnat national ayant été maintes fois suspendu car plusieurs clubs se plaignant que la gestion de la Fédération n’attire plus. Surtout après le malheureux épisode de l’accident de Max Brito, en 1995, qui a rendu ce dernier tétraplégique jusqu’à son récent décès en 2022. Les clubs exigent depuis lors des assurances. Car Max Brito, selon ses proches, aurait été abandonné par la fédération.

Comme tout autre sport, la pratique du rugby demande de la passion. Et qui d’autre mieux que les gamins pourraient exprimer cette passion et susciter des espoirs pour la renaissance du rugby en Côte d’Ivoire ?

Ils étaient une douzaine en cette fin d’après-midi du mardi 21 février. Emmenés par Zerbo Moussa, Sidibé Moahmed et Keita Yssouf, ces gamins de 9 à 11 ans profitaient de leur temps libre pour réviser les cours dispensés par leur coach. Tous apprenants dans le centre de formation de Treichville Rugby Olympique (TBO), ces gamins nous ont régalés durant une quinzaine de minutes lors d’une opposition improvisée à notre demande.

Mêlées et placages sont au rendez-vous dans cette petite phase de jeu où ces derniers sont à la fois arbitres et joueurs. Après la petite partie sur terre battue, ces gamins nous ont gratifiés d’une scène ahurissante en reproduisant le “Haka”. Cette danse de motivation de l’équipe Néo-zélandaise, meilleure équipe du monde, pratiquée avant et après la rencontre pour se motiver, se féliciter et impressionner l’adversaire.
Menées par Sidibé Moahmed, ces pépites ont démontré durant 30 secondes leur hargne et l’amour qu’ils ont de porter l’espoir du rugby de Côte d’Ivoire.

Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Treichville.