Yopougon, le 26-09 : Nous sommes au carrefour Amondji, où un vaste espace isolé abrite plusieurs garages, chacun occupant sa portion du terrain. Parmi les mécaniciens qui travaillent au milieu des carcasses de voitures de toutes marques exposées à perte de vue, Alabi Ismaël se distingue. Il est 17h en ce jour de septembre, et la fatigue se lit sur son visage après une dure journée de travail. Après plus d’une heure passée à réparer une Mercedes, Alabi s’attelle à la tâche finale : le remplacement des plaquettes de freins, une prestation facturée 20 000 francs à son client régulier.
Malgré la concurrence des nombreux autres ateliers de réparation automobile sur ce site, Alabi Ismaël arrive à s’en sortir. Il peut se targuer de deux décennies d’expérience dans le domaine de la mécanique, ayant pratiquement consacré toute sa jeunesse à ce métier devenu sa passion.
Alors que l’industrie automobile évolue sans cesse, proposant désormais des véhicules électriques, Alabi Ismaël ne s’inquiète pas pour autant pour son activité. Car selon lui, la Côte d’Ivoire aura besoin de quelques dizaines d’années avant de s’y mettre réellement, à cause de l’absence de technologie dans ce sens. Malgré cela, il se dit tout de même prêt à acquérir les compétences pour ce type de véhicule.
Par son dévouement et son expertise, Alabi Ismaël a su maintenir une clientèle fidèle, malgré la concurrence acharnée dans ce quartier de Niangon. C’est d’ailleurs cette concurrence qui lui permet de maintenir la cadence et d’être au parfum de l’évolution. Il continue à servir sa communauté avec passion et compétence dans cet environnement automobile en constante évolution.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.