Après avoir passé quelques temps au Congo, Moussa Mahamoud a fini par poser ses bagages en Côte d’Ivoire, précisément dans la ville de Bouaké. Aussitôt arrivé dans la capitale du Gbêkê, ce jeune nigérien de 20 ans, s’est trouvé une activité, qui l’aide à satisfaire ses besoins. Ce mardi 14 avril 2020, comme tous les autres jours de la semaine, le jeune homme prend la direction du grand marché, où se trouve la majorité de ses clients, en l’occurrence des commerçants.
Bien avant, il a pris soin de vérifier son matériel de travail, composé d’une longue paire de ciseaux et de deux instruments en fer qui servent à gratter les ongles. Le tout, rangé dans un morceau de pagne qu’il tient en main. Pour cette journée, son premier client est un adolescent. Il commence par les mains de ce dernier. Après avoir mouillé les dix doigts avec un liquide mousseux, Moussa débute par le majeur. Puis, il s’attaque aux autres doigts avant de terminer par l’auriculaire. Il coupe avec précision les ongles qui débordent. Ensuite, il gratte leurs surfaces, après les avoir débarrassés de la saleté.
Moussa répète la même opération au niveau des orteils de son client. Le prix de ses interventions est à 100 francs CFA. À la fin de chaque journée de travail, le coupeur d’ongles dit gagner entre 2500 et 4000 francs CFA. Souvent, il lui arrive de dépasser ces sommes. Malgré l’amour qu’il a pour son métier, Moussa a prévu faire une pause dans 6 mois, pour aller voir sa famille restée au Niger.