En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, il est essentiel de dresser un bilan sur l’état de l’autonomisation des femmes en Côte d’Ivoire, en examinant de près les domaines clés tels que l’éducation, la santé et le développement communautaire. À travers des chiffres significatifs, nous pouvons mieux comprendre les défis persistants auxquels sont confrontées les femmes ivoiriennes, ainsi que les progrès réalisés et les initiatives en cours pour promouvoir leur émancipation et leur inclusion dans tous les aspects de la société.
Dans le domaine de l’éducation, la Journée des Droits des Femmes est l’occasion de rappeler que l’accès à l’éducation demeure un défi majeur pour de nombreuses femmes en Côte d’Ivoire. Selon les données de l’UNICEF, le taux d’alphabétisation des femmes reste inférieur à celui des hommes, avec seulement 46% des femmes sachant lire et écrire, contre 62% des hommes. De plus, le taux net de scolarisation des filles dans l’enseignement secondaire demeure faible, avec seulement 27% des filles scolarisées au niveau secondaire, comparé à 38% pour les garçons.
Cependant, malgré ces défis, des progrès ont été réalisés dans le domaine de l’autonomisation économique des femmes. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), environ 30% des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en Côte d’Ivoire sont dirigées par des femmes. Des programmes de formation professionnelle et d’entrepreneuriat spécifiquement destinés aux femmes ont également été lancés, contribuant ainsi à renforcer leurs compétences et leur accès au marché du travail.
En ce qui concerne la santé reproductive et les droits sexuels, la Journée des Droits des Femmes est l’occasion de souligner l’importance de garantir l’accès aux services de santé maternelle et de planification familiale pour toutes les femmes en Côte d’Ivoire. Selon l’OMS, le taux de prévalence contraceptive moderne chez les femmes mariées reste faible, avec environ 17%. De plus, malgré les efforts de lutte contre les pratiques néfastes telles que la mutilation génitale féminine, cette pratique persiste dans certaines régions du pays, touchant environ 36% des femmes selon les données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS).
En tant que pourvoyeuses de soins, entrepreneures et leaders au niveau local, les femmes jouent un rôle crucial dans la construction et le renforcement des communautés. Leur participation active dans des initiatives de développement local contribue à améliorer les conditions de vie et à promouvoir le développement économique et social à l’échelle communautaire.
