À l’approche de la fête de la Tabaski ou du Ghorban, commémorant la fin du Hadj, la ville d‘Abidjan est envahie par les moutons. En tant qu’éléments principaux du sacrifice à Allah, ils sont au cœur des préparatifs pour cet événement religieux majeur chez les musulmans et les Arabes. En dehors des marchés traditionnels, de nombreux endroits improvisés ont fait leur apparition dans la ville, offrant aux habitants une multitude d’options pour s’approvisionner en moutons.
À Yopougon, ainsi que dans divers quartiers tels que Sicogi, le nouveau quartier, le carrefour CHU, Niangon à gauche et bien d’autres, des espaces occasionnels se sont transformés en marchés de bétail. L’air est embaumé du parfum exotique des moutons, invitant les passants à s’arrêter et à se laisser séduire par cette ambiance particulière. Le quartier de Port-Bouet 2 abrite notamment le principal marché de bétail de la commune, où les visiteurs peuvent être témoins d’un spectacle impressionnant : des moutons et des cabris de différentes races s’étendent à perte de vue.
Le marché offre un large éventail de choix, avec des cabris dont les prix varient de 35 000 à 200 000 francs CFA, en fonction de la race, ainsi que des moutons Sahéliens, métis ou Djalinké proposés à des prix allant de 80 000 à 500 000 francs CFA.
Monsieur Alladji, le doyen des vendeurs du marché, se réjouit de la réaction positive des clients et de l’approvisionnement régulier en bétail malgré les difficultés rencontrées dans les pays importateurs. Il exprime son optimisme en prédisant que les trois derniers jours avant la fête seront encore plus animés et attractifs.
À l’approche de cette célébration religieuse, Abidjan respire l’esprit festif. Les familles se préparent à honorer l’ultime sacrifice de l’année à Allah, renforçant ainsi les liens autour de repas copieux. Au-delà de l’aspect religieux, cette fête est l’occasion pour les familles de se réunir et de partager des moments de joie et de convivialité.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.