Ne dit-on pas qu’à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ? cet adage, les femmes du marché de la ville de Bouaké l’ont compris. Compte tenu de l’interdiction de la municipalité de tenir le lôgôdougou (Marché de ville en langue malinké) ces femmes ont improvisé une autre manière de tenir leurs activités commerciales.
En effet, le vendredi 03 avril 2020, (jour normal de Lôgôdougou) elles se sont installées au niveau du marché d’attiéké, en face de l’ancienne gare de rails. Comme stratégie, elles font la vente à la criée pour attirer les quelques clients sortis. Assises en bordure de voie, elles inspectent les alentours du site, guettant l’arrivée de la police municipale qui veille au respect des mesures restrictives par rapport au Coronavirus. Elles espèrent, avec cette méthode, écouler leurs marchandises. Selon Cheick Sinwindé, un client venu faire des achats, le Lôgôdougou est une occasion pour faire des emplettes en grande quantité et à moindre coût.
Cependant, il a affirmé qu’avec la situation actuelle les choses étaient devenues difficiles. Rappelons que depuis l’annonce de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire, des mesures préventives ont été prises pour empêcher la propagation du virus. Parmi celles-ci figurent l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes et le respect d’une distance de 1 mètre entre les individus. Raison pour laquelle les autorités municipales de Bouaké interdisent la tenue du Lôgôdougou.