Kampo Aïcha, une jeune fille de 23 ans, est commerçante à Bonoua. Longtemps passionnée de cosmétiques, elle achète une variété de produits chez des grossistes et en fait son business. Toutefois elle voit son activité battre de l’aile en raison la flambée des prix. C’est au petit marché de Bonoua qu’Aïcha est installée depuis plusieurs années. Sur son étale sont disposés des produits cosmétiques tels que des crèmes, lotions et savons, blanchissants pour la plupart. Sa clientèle généralement composée de femmes, lui est fidèle en raison de la bonne qualité de ses pommades.
<<Les produits d’Aïcha ne laissent pas de taches sur le corps comme certains produits qu’on vend ailleurs>>.
Cependant, à l’instar de tous les entrepreneurs ivoiriens, l’activité de la vendeuse souffre de la flambée des prix. La jeune fille, qui pouvait gagner un bénéfice allant de 500 à 1000 F CFA sur un produit, n’arrive plus à joindre les deux bouts. Aujourd’hui, elle gagne à peine 100 FCFA.
<<C’est vraiment difficile. Si j’achète un produit à 475, je ne peux que le vendre à 500 francs pour avoir un petit bénéfice>>
En dépit des difficultés, tous les jours, du lundi au samedi, dès la première heure, elle se rend sur son lieu de travail puis rejoint son domicile à 20heures au plus tard.
Consciente de l’impact national de cette situation qui met à mal ses activités, Kampo Aïcha ne perd pas espoir. Elle envisage de se lancer dans la vente de pagne à l’exemple de ses aînées.
Jedidja Gnali, contributeur PepeSoupe à Bonoua.