Kouakou Serge Raul est jeune, plein d’énergie et marqué par l’ambition d’évoluer dans le monde musical. Il a choisi comme branche expressive le rap (musique urbaine sortie des ghettos américains). C’est très tôt qu’il a appris à chanter dans les groupes d’animation à l’école et dans le groupe du scoutisme où il faisait « l’ambiance ». Il a perfectionné sa technique vocale ensuite dans la chorale de son église. Comme chaque année, le festival kouroubi invite des artistes à faire des prestations pour égayer ce moment de festivités régionales a Bondoukou.
Kouakou serge Raul est de la partie pour faire couler les « flows », des paroles rythmées sur une musique acoustique. Le kouroubi se déroule en général à la fin du mois de Ramadan. C’est une fête exclusivement réservée à l’origine aux jeunes filles. Habillées de leurs plus beaux habits, c’est avec une queue-de-cheval tenue à la main qu’elles exécutent des pas de danse sur la musique du terroir. Pendant cette période, la grande majorité des ressortissants de la région de Bondoukou font le déplacement vers leur ville natale pour communier avec les ruraux et renouer avec leur culture. Le kouroubi est aux ressortissants de l’ethnie Abron ce qu’est le « paquinou » aux Baoulés. Kouakou Serge Raul ajoute une touche en y apportant le rap à la sauce Abron.
Jacques Alfred TAHO, contributeur pepesoupe à Bondoukou.
