Les années se suivent et se ressemblent, surtout pour ceux qui ne ratent pas une occasion de faire la fête. A moins d’un coup dur survenu dans la famille, ou surtout si l’on vient de perdre son emploi. KOUASSI N’guessan Blanchard est de ceux-là.

Il est ce qu’il convient d’appeler un “sacré fêtard“. Il habite Yamoussoukro et travaille dans un ranch fermier à 150 km de son domicile. Père de 3 enfants et marié à MBRA Akissi Hélène, il revient à la veille des fêtes, pour passer quelques jours en famille. Il sait que les veilles des grandes fêtes populaires, les magasins de grande surface sont pris d’assaut par la clientèle occasionnelle, venant même des villages voisins.

Aussi, il a pris l’habitude de venir en dehors de ces périodes-là pour faire tranquillement son marché de Noël et de Saint-Sylvestre : « En réalité je m’y prends à deux fois, au cours du mois je viens me ravitailler en produits non périssables comme l’huile, les conserves, les boissons, les biscuits et les flonflons. Hélène se charge de la dinde ou du poisson à rôtir qu’elle achète le jour même ou juste la veille.

Le lendemain des fêtes, les magasins bradent toujours, du saumon ou du foie gras qui risquent de se périmer, et là nous revenons pour de bonnes affaires. Par exemple, le bocal de foie gras vendu auparavant à 17 500 F CFA va coûter 10.900 F CFA, et le coffret de saumon fumé de Norvège passe de 15 000 F CFA à 6000 F CFA. Quant au champagne, je me suis arrangé à reconnaître les meilleurs, au rapport qualité/prix, sachant que les plus célèbres n’en sont pas les plus délicieux.
En somme entre les apéritifs, les plats et les boissons, je dépense 80000 F CFA au maximum”. (298 mots)