Treichville : Le coût des denrées alimentaires à Abidjan continue de grimper, une situation devenue presque banale pour les citadins ces derniers temps. Une des principales raisons de cette augmentation réside dans le dérèglement climatique, qui a un impact direct sur la production locale de produits tels que la banane, l’oignon, la tomate, les aubergines, le gombo, et bien d’autres.
Ce 3 novembre, nous avons effectué une visite comparative des prix de certains légumes dans les grands et petits marchés de Treichville. Les résultats sont éloquents. Les aubergines, qui étaient vendues à 6 ou 8 unités pour 100 francs il y a un mois, ne se négocient plus qu’à 3 unités pour le même montant. Les petites aubergines, appelées N’gowa, ont vu leur prix passer de 100 francs à 500 francs le tas.
La tomate n’échappe pas à cette flambée des prix, atteignant désormais 450 à 500 francs le kilogramme. L’oignon violet oscille entre 800 et 900 francs le kilogramme, tandis que l’oignon blanc se vend à 700 francs le kilogramme. En ce qui concerne le gombo, trois unités de taille moyenne sont désormais évaluées à 100 francs, tandis que quatre petites se négocient au même prix.
Cette hausse des prix est une réalité difficile à ignorer pour les habitants d’Abidjan, et elle exerce une pression considérable sur leur pouvoir d’achat. Les conséquences du dérèglement climatique sur la production agricole locale sont manifestes, mettant en péril la disponibilité de produits de base dans l’assiette des ménages.
Avec les dernières révélations faites par la Société d’Exploitation Aéroportuaire Aéronautique et Météorologique de Côte d’Ivoire (SODEXAM) sur le climat, il devient impératif pour les autorités de prendre des mesures pour atténuer les effets sur la production des produits vivriers et sur ces fluctuations de prix, peut-être en encourageant des pratiques agricoles plus résilientes au changement climatique et la culture hors-sol qui s’avère être une alternative sérieuse.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Treichville.