Ce mercredi 17 juin 2020, il est 8 heures au marché du quartier Abattoir 1 de Daloa, lorsqu’Honorine Djédjé se fait livrer ses dernières commandes d’attiéké. Un mets qu’elle se charge aussitôt de revendre en détail au prix de 100, 200 et 500 francs CFA à ses clients.
Après un début timide dans ce commerce en 2015, la vendeuse a fini par prendre de l’avance sur certaines de ses concurrentes qui pratiquent la même activité qu’elle. Pour arriver à ce résultat, elle a dû s’armer de patience et de courage. Aujourd’hui, quand Honorine regarde dans le rétroviseur, c’est avec fierté qu’elle retrace son parcours. « C’est avec un petit fonds que j’ai démarré mon commerce. Mon attiéké, j’ai fait le choix de le vendre sans poissons, car cela m’évite des dépenses d’huile et autres condiments. Ce n’était pas facile, au départ, et mes ventes atteignaient rarement les 5 mille francs CFA. Actuellement, par jours, sur 5 paniers que je commande, j’arrive à écouler rapidement 3 à 4 avant 16 heures », a-t-elle expliqué.

Grâce au goût de son attiéké et à son sens du contact avec ses clients, Honorine arrive à faire prospérer son activité. « J’aime mon métier et je suis heureuse de le faire, car il me procure ce dont j’ai besoin. Chaque panier me revient à 3500 francs CFA et quand je revends en détail, j’ai des bénéfices d’environ 100 % par jour », a-t-elle conclu.