Souleymane Tapli est un artisan qui a installé son atelier dans la ville d’Aboisso. Si certains de ses amis préfèrent travailler le bois, ou la terre, lui s’est spécialisé dans la ferraille. De ce fait, il est perpétuellement au contact des débris ou des restes de métaux, qu’il prend plaisir à façonner et à remodeler.Pour atteindre ce niveau, Souleymane a dû passer par la case départ. Quand il parle de ses débuts, c’est avec nostalgie que le jeune artisan fait référence à l’année 1999, où il rentrait dans cette activité.

« Il y a de cela vingt ans que je suis dans ce métier. Nous étions à Port- Bouët auparavant et maintenant notre atelier a été délocalisé ici à Aboisso », se souvient-il.Aujourd’hui âgé de 36 ans, Souleymane redonne une seconde vie au fer ‘’mort’’, expression (de rue) pour désigner la ferraille. De ses mains, il réinvente des objets pour un usage domestique. Ce mercredi 4 mars 2020, comme tous les jours, il se livre à son quotidien.À l’aide d’un chalumeau, ce dernier chauffe les tiges de fer, les bats, puis à l’aide de pinces, il découpe ces tiges provenant des (cuisinières, barils en fer).

Après cette ‘’gymnastique’’ ce sont des fourneaux, des bruleurs à gaz, des cuisinières d’occasion qu’il propose à ses clients.Pour ce qui est de ses ventes, c’est avec plaisir que le ferrailleur affirme gagner entre 10 mille et 15 mille francs CFA par jour. Ce qui fait de la ferraille une mine d’or et ce n’est pas Souleymane Tapli qui dira le contraire.