Le pagne traditionnel occupe une place majeure dans la culture des peuples du centre de la Côte d’ Ivoire. En pays baoulé plus précisément, cette étoffe connue sous l’appellation de ‘’kita’’, sert dans les cérémonies de réjouissance et même de deuil. Et sa confection est l’affaire d’artisans expérimentés comme Paul kouadio. En effet, pour ce tisserand du quartier Fabukro de Tiébissou, le pagne est un outil de travail depuis son adolescence.
Ce mercredi 29 juillet 2020, il a pris plaisir à expliquer comment il était entré en contact avec le pagne baoulé, textile qu’il produit avec des fils de coton trempés dans différentes teintures. Un procédé qui l’aide à obtenir plusieurs couleurs pour la reproduction motifs sur ses pagnes. « Le ‘’Kita’ ’est notre identité culturelle. Et, le tissage est un métier qui se transmet de père en fils. Je suis passé par la case de l’apprentissage aux côtés de mon papa, avant d’être moi-même un spécialiste du pagne baoulé », a révélé l’artisan. Pour avoir de beaux produits finis, le tisserand fait très souvent appel à sa créativité en incorporant un mélange harmonieux de couleurs et de formes dans la confection de ses étoffes.
Au sein de leur entreprise familiale, Paul Kouadio et ses frères vendent leurs tissus à des prix accessibles. « Nous souhaitons habillés tout le monde avec nos pagnes. Pour cela, les prix de nos étoffes commencent à partir de 50 mille francs CFA et plus. Nous recevons aussi des commandes de l’intérieur du pays et parfois de l’étranger. Cela nous permet de vivre de notre activité », a expliqué le tisserand.