Le marché Gesco de Yopougon est l’endroit où Mohamed Keïta prête ses services de bagagistes aux femmes, pour qui ils transportent les emplettes ainsi que des marchandises. À ses débuts, il menait son activité sans moyen de locomotion, en transportant de lourdes charges sur la tête, le dos ou parfois sur les bras. Conscient que cette méthode ne lui était point bénéfique, car étant pénible et peu rentable, il s’est offert une brouette à l’aide de ses économies.
Depuis l’acquisition de cet engin, il a allégé ses tâches et augmenté ses gains. Ainsi, à 22 ans Mohamed a décidé de prendre le taureau par les cornes, afin de s’assumer à tous les niveaux de son existence. « Il faut compter sur soi-même. C’est pourquoi, je passe mes journées à pousser ma brouette pour avoir de quoi me nourrir et à prendre soin de moi », a-t-il expliqué. Dans son travail, Mohamed s’est créé des liens au fil du temps. Son courage et sa courtoisie ont fait de lui l’un des chargeurs les plus sollicités de son milieu. Ce qui influe positivement d’ailleurs sur son portefeuille.
Ce mercredi 28 octobre 2020, il a révélé gagné entre 5 mille et 7 mille francs CFA après chaque journée de transpiration. Avec sa compagne de tous les jours, sa brouette, Mohamed arrive à s’assurer pleinement, lui qui a toujours donné dos à la facilité sous toutes ses formes.