Pacéré Thomas est arrivé en Côte d’Ivoire dans le courant de l’année 2017 avec des aptitudes dans la cordonnerie, métier qu’il pratiquait avant d’atterrir sur les bords de la Lagune Ebrié. Ainsi, le temps de prendre ses marques sur sa terre d’accueil, l’adolescent a repris contact avec le poinçon et le fil, deux éléments dont il se sert pour réparer les chaussures usées dans les environs de son quartier Liberté à Adjamé.
Le mardi 11 août 2020, avec son matériel au complet, Thomas sillonne les marchés et parfois les domiciles de sa zone, pour exercer son activité en échange de quelques pièces d’argent. En plus de réparer les chaussures, le cordonnier ajoute à ses prestations, le cirage. Avec lui, les sandales ou les souliers remis à neuf, sont facturés à partir de 50 francs CFA et plus. Au cours de ses promenades, il lui arrive souvent de laver les chaussures de ses clients, quand ceux-ci lui demandent de le faire. En bon débrouillard, Thomas essaie de multiplier ses services dans le but d’accroître ses gains journaliers, qui tournent généralement dans l’ordre de 3000 francs CFA.
Bien qu’il arrive à vivre de son métier, le cordonnier a d’autres ambitions qui l’éloigneront de l’odeur du cirage, du marteau et des clous, si elles venaient à se réaliser. En effet, dans un avenir proche, il se voit propriétaire d’une boutique. Et c’est pourquoi, il poursuit constamment ses promenades dans les rues de sa cité avec son sac à dos, contenant tout son matériel de travail.