Maryam Diallo est une jeune femme qui vend des chips, de l’attiéké et des œufs à domicile. Ce samedi 11 avril elle s’active autour de son faitout à gaz pour frire du bon poisson frais. A 8h les clients du quartier Habitat à Yamoussoukro vont commencer à affluer. Sa clientèle est surtout constituée des enfants.
Car en temps normal Maryam vend tous les jours ouvrables, des goûters (pastels, pain macaroni, galettes au coco, beignet au sucre et autres sandwiches à l’avocat) à l’abord de l’école de la mission catholique. Depuis la fermeture des écoles pour cause de covid-19, elle s’est rabattue chez elle pour poursuivre son petit commerce.
Elle explique : « Avant, je me reposais les samedis, mais depuis les congés forcés je suis obligée de travailler deux fois plus, si je veux gagner au moins 5000 F CFA de bénéfice quotidien. Je fais ce petit commerce pour aider mon époux frigoriste à payer l’écolage de nos trois enfants dont l’aînée est en classe de seconde. Afin de respecter les instructions liées à la lutte contre la pandémie, tous mes plats sont à emporter et cela se passe sans souci ». Maryam en bonne chrétienne s’est promis de ne pas travailler le dimanche de Pâque.