Kamélé Moussa est l’un des artistes les plus influents de la musique Djimini. Ce 7 février 2022, lorsque nous l’avons rencontré à Kong, sa ville natale, il disait : « souvent même, tellement tu n’as plus rien, il t’arrive d’emprunter 100 Fr pour boire de l’eau ». En Côte d’Ivoire, le coupé décalé et le zouglou sont les musiques les plus écoutées. Cependant, chaque peuple dispose de sa musique propre à lui. À Kong, dans la région du Tchôlôgô, c’est le Kroubi, une musique traditionnelle que tout le monde écoute. Kamélé Moussa fait partie des acteurs qui donnent vie à cette musique. De son vrai nom Ouattara Bamoussa, il se lance dans la musique dès l’âge de 15 ans sans aucune formation particulière. Après être invité dans des cérémonies de mariage et de danse à Kong et les localités environnantes, il se perfectionne et devient l’une des plus grandes voix de la musique Kroubi à ce jour. Il est connu par tout le peuple Djimini grâce à ses mélodies accompagnées de tambours, qui ne laissent personne indifférent. Malheureusement pour lui, avec toute cette popularité dont il bénéficie, il a du mal à évoluer et cela est dû au manque de soutien, a ce propos il nous dit ceci « Quand je chante les gens aiment, et avant beaucoup m’encourageaient avec quelques miettes, mais aujourd’hui tout a changé. Tout le monde se cherche et personne pour nous épauler, souvent tellement il n’y a plus rien, il arrive d’emprunter 100 fr pour boire de l’eau ou acheter du pain » À la question pourquoi ne pas essayer internet pour évoluer vu que c’est l’outil qui contribue à la montée de plusieurs artistes en ce siècle. Il répond : « je ne maîtrise pas sinon qui va choisir de rester dans l’enfer, quand on lui montre le chemin du paradis ? » Il dit être ouvert à toute collaboration ou aide volontaire.
Shaina Coulibaly, contributeur PepeSoupe à Kong.
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