Korhogo, dès 8 heures du matin, ce jeudi 11 novembre 2021. C’est un convoi inhabituel de chauffeurs de taxi-motos qui migrent progressivement vers la mairie pour une raison bien précise: entamer une grève pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Après les premières courses rapides du matin, presque toutes les motos de la ville se sont données rendez-vous pour protester contre les taxes et impôts jugés trop élevés. Selon les personnes que nous avons pu interroger sur place à notre arrivée, aux environs de 9 heures 30 minutes, les taxes et impôts annuels avoisinent la somme de 90.000 FCFA. Monsieur Yéo, chauffeur de Taxi-moto depuis près de 7 ans, répondant à nos questions estime que ses camarades et lui ne sont pas assez épaulés par les autorités.
« Souvent, quand les journées sont dures, on roule sans faire de réels bénéfices. Nous devons mettre le carburant chaque matin dans nos engins et donner l’argent du propriétaire de la moto quotidiennement. Il faut qu’on nous aide parce qu’on vit de ce métier et nos familles en dépendent », avance l’homme soutenu par ses pairs. Sans aucun acte de violence, les grévistes réclament une audience avec les autorités compétentes. Néanmoins, le rond-point de la mairie et les autres voies à proximité sont impraticables en raison du grand nombre de motos qu’on y dénombre. Nous espérons qu’un compromis sera trouvé et que les chauffeurs de taxi-motos seront à leur tour, indulgents avec leurs clients qui se plaignent eux aussi du prix du transport.
Ouattara Ben Harouna, Contributeur Pepesoupe à Korhogo.
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