Les rares habitants du quartier du Plateau et tous ceux qui y passent les dimanches après-midi vous le diront, le Plateau ressemble à une ville fantôme tant ses rues sont désertes. Des jeunes gens venus de tous les quartiers d’Abidjan le savent et ont décidé de tirer le meilleur parti de cet état de fait.
Il est 15 heures 30 minutes ce dimanche 17 février 2019 lorsque notre reporter photo arrive au Plateau à l’Avenue Franchet d’Esperey devant l’immeuble La Pyramide. Comme il fallait s’y attendre les rues sont orphelines des véhicules et autres engins dont elles grouillent en semaine. Par moment on entend des vrombissements de moteur au loin. Ce dimanche après-midi, les rues ont d’autres maitres. Il s’agit de jeunes gens dont l’âge oscille entre 15 et 25 ans qui se rendent exprès dans les rues du Plateau pour se prendre en photo. Certains utilisent leurs smartphones tandis que d’autres ont opté pour des appareils photos professionnels. Les postures pour s’offrir aux objectifs des appareils sont diverses. Elles partent de la simple pause banale à des pauses dignes de séances photos dans des studios réputés pour le compte de magazines de mode.
A la question de savoir à quoi servent les photos qu’ils prennent, la réponse varie. D’une part il y a ceux qui font les photos pour immortaliser leur passage dans les vastes rues du Plateau et les partager avec leurs amis sur Instagram, Facebook et tous les autres réseaux sociaux. D’autre part, il y a ceux qui en plus espèrent capter l’attention de professionnels de la mode ou du cinéma avec ces prises de vue dans ce décor si pittoresque. Notons que ces jeunes gens ne se lassent pas de changer de décor. Ainsi ils arpentent les rues désertes du Plateau à la recherche des meilleurs angles pour leurs photos. Ce manège se déroule jusqu’à la tombée de la nuit en attendant le dimanche prochain.
GBAZIE Sidoly