Les monteurs de motos, de jeunes spécialistes dans l’assemblage de motos importées en pièces détachées, demeurent souvent des artisans méconnus mais essentiels pour la mobilité dans de nombreuses régions. Parmi eux se trouve Coulibaly Allassane, un ancien mécanicien qui a réorienté sa carrière vers cette profession passionnante il y a un peu plus de deux ans.
Pour Coulibaly, sa familiarité avec les moteurs a été un atout majeur dans sa reconversion. Chaque jour, il parcourt différents lieux de vente de motos neuves, offrant ses compétences en assemblage. Notre rencontre avec lui s’est déroulée à la boutique Lobane Apsonic à Adjame Pharmacie Agban, à 11 heures, le 4 septembre.
Nous avons eu le privilège de le voir à l’œuvre, assemblant une moto de moins de 150 cc. Il accomplit cette tâche avec une telle aisance qu’il n’a plus besoin de consulter les notices d’assemblage. Pour Coulibaly, assembler ces engins est devenu une seconde nature.
En moyenne, il monte environ cinq de ces motos par jour, facturant 3 000 francs CFA par engin, ou trois tricycles par jour au tarif de 12 000 francs CFA chacun. Cela montre non seulement son expertise, mais aussi sa contribution essentielle à l’accessibilité des motos pour de nombreux habitants de la ville.
Plus qu’un simple monteur de motos, Coulibaly Allassane est un passionné qui a décidé de partager son savoir-faire. Il travaille désormais aux côtés d’un jeune apprenti, contribuant ainsi à la formation de la relève et à la création d’emplois.
Dans une ville telle qu’Abidjan, où la mobilité est essentielle, des artisans comme Coulibaly jouent un rôle crucial en garantissant des moyens de transport fiables pour de nombreuses personnes à travers ces motos qu’ils montent. Sa passion, son expertise et son désir de transmettre son savoir en font un acteur précieux dans cette industrie méconnue mais essentielle.
Bainguié Jean-François, contributeur Pepesoupe à Adjamé.
