La fête d’anniversaire organisée ce samedi 13 avril au bar “La Maison B” a une nouvelle fois mis en lumière les excès de la jet-set ivoirienne. Le montant pharaonique de 25 730 000 F CFA dépensé en une seule soirée en bouteilles de champagne par un certain “Général Jo”, client et ami de la propriétaire Zeinab de Bamba, a de quoi laisser pantois.
À l’heure où la majorité des Ivoiriens peine à boucler leurs fins de mois, on ne peut que s’interroger sur le train de vie démesuré de cette élite fortunée. Car ce n’est malheureusement pas la première fois que de telles scènes d’opulence défrayent la chronique dans le pays.
“C’est révoltant de voir autant d’argent jeté par les fenêtres alors que tant de gens vivent dans la pauvreté. Cela montre à quel point il y a un fossé entre les classes sociales en Côte d’Ivoire”, déplore une internaute Fatou Diaby, une internaute indignée par ces excès.
Au-delà du simple choc des chiffres, c’est toute une culture de l’ostentation et du paraître qui est remise en cause. Ces dépenses somptuaires reflètent en effet les travers d’une frange de la société ivoirienne, gangrénée par la recherche effrénée du luxe et du prestige social.
“Certains n’ont pas honte d’afficher leur richesse de manière si outrancière. Cela devient presque une norme dans nos milieux d’affaires et politiques”, affirme Franck Diang, cadre dans une entreprise locale.
Mais au-delà des apparences, la question des sources de revenus de ces fortunes personnelles se pose avec acuité. Car dans un pays où les inégalités demeurent criantes, on ne peut s’empêcher de se demander si tous ces moyens ont été acquis de manière licite.