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LES POPULATIONS DE YAHOSEHI NOSTALGIQUES DE L’ASAPSU

Guéméné-Sarah-résidente-de-Yahosehi-à-Yopougon

Depuis un an, les habitants du quartier précaire de Yahosehi à Yopougon se souviennent avec nostalgie de l’ONG ASAPSU (Association de Soutien à l’Auto Promotion Sanitaire Urbaine), qui faisait partie intégrante de leur vie. Malheureusement, ce centre de santé a été définitivement rasé pour la construction du quatrième pont, laissant un vide médical et financier au sein de la communauté.

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L’ancien site de l’ASAPSU au quartier Yahosehi à Yopougon.

L’ASAPSU était bien plus qu’un simple hôpital pour les résidents de Yahosehi. En plus de fournir des soins de santé accessibles, elle offrait des coûts parfois 50% moins élevés que la normale. Les visites pour des traitements spécifiques, tels que ceux des séropositifs et des toxicomanes, faisaient également partie intégrante des services fournis.

La disparition de l’ASAPSU a créé des difficultés pour les habitants du quartier, comme le souligne Guéméné Sarah, une mère de deux enfants, dont un nourrisson. Elle déplore le fait de devoir maintenant parcourir plusieurs kilomètres pour accéder aux soins dans les hôpitaux publics, une tâche loin d’être facile. De plus, les coûts des prestations médicales dans ces établissements sont plus élevés que ceux pratiqués par l’ASAPSU à l’époque. Lidji Chantal, sa voisine, partage les mêmes préoccupations.

Malheureusement, notre tentative de rencontrer des personnes séropositives ou toxicomanes pour comprendre leur situation précaire actuelle a été infructueuse. La méfiance était palpable et nos questions concernant ces cas semblaient gênantes, nous obligeant à quitter le quartier après environ une heure.

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Une rue traversant le marché du quartier Yahosehi

Les défis auxquels sont confrontés les habitants de Yahosehi depuis la disparition de l’ASAPSU sont énormes. Les services médicaux abordables et l’assistance sociale qu’elle fournissait étaient d’une importance capitale pour répondre aux besoins de la communauté. Il est nécessaire que les autorités locales prennent des mesures pour combler ce vide et soutenir les résidents, en particulier les personnes vulnérables telles que les séropositifs et les toxicomanes dans ce quartier chaleureux de Yahosehi.

Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.

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