Quand, vous arrivez au quartier CAFOP (centre d’Animation et de Formation Pédagogique) et que vous voyez la fumée s’élever dans le fond, ce n’est pas la fumée qui annonce la fin de l’attente d’un résultat comme la fumée blanche lors de l’élection du pape au Vatican. C’est plutôt la fumée qui indique l’emplacement du champ d’espoir de plusieurs femmes. Sur ce champ, elles produisent le charbon de bois d’où le fumé qui s’en échappe. Une fois sur les lieux, la première chose qui attire l’attention, c’est le chant qu’elles fredonnent à l’unisson. Un chant mélodieux qui les accompagne entre des monticules de terre grisâtre sous lesquelles on peut percevoir des braises de feu. Quand vous entrez dans leur univers, vous découvrez qu’elles sont à majorité des veuves. Faire du charbon de bois leur permet d’éviter l’oisiveté et de nourrir leur famille. Elles expriment néanmoins leur désarroi face à la traque que leur mènent les policiers et les agents municipaux qui menacent de les expulser de l’espace qu’elles occupent. Selon elles, il faut toujours donner « quelque chose » pour pouvoir travailler. Ce qui naturellement réduit leurs gains. Le charbon de bois est la principale source d’énergie qu’utilisent les ménages des zones rurales pour la cuisson de leur aliment. Il est beaucoup moins cher que le gaz et la vente en détail favorise son acquisition.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe à Man.
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