La Côte d’Ivoire est l’un des principaux producteurs de café en Afrique (4e) et dans le monde (15e) avec une production de 92 259 tonnes. Cependant, la consommation de café au niveau local laisse à désirer. Malgré cela, certaines personnes ont fait du café leur véritable business avec un modèle discret mais très prometteur. En effet, l’on constate plusieurs cafétérias installées dans les gares de transports en commun et aux environs de celles-ci. Afin de savoir pourquoi un tel modèle économique privilégie les acteurs du transport, nous sommes allés à la rencontre d’un gérant de kiosque à café à Yopougon Sable, ainsi que de certains chauffeurs, afin d’en savoir un peu plus.
Nous sommes arrivés à 11h sur les lieux, ce 27 septembre, où nous avons trouvé Traoré Souleymane, gérant d’un kiosque à café récemment ouvert. Selon ce dernier, les chauffeurs dans les transports en commun et leurs convoyeurs sont friands du café qu’ils consomment très régulièrement et à toutes les heures comme stimulant. Que ce soit avant de démarrer la journée à 4h du matin, à la pause, pendant la conduite ou à la descente, et ainsi de suite jusqu’à tard dans la nuit.
Le café est un puissant stimulant et permet d’être éveillé durant le travail. Il est aussi un tonifiant quand il est consommé à forte dose, communément appelé “Serré” ou “Wôyô“. Une version que confirme M. Sylla, chauffeur, qui apparemment serait dépendant du café sans lequel il ne se sent pas à l’aise.
Le milieu du transport est une véritable niche pour les petits entrepreneurs du café en raison de la demande constante des acteurs. Le café, en tant que stimulant, joue un rôle important en les aidant à rester éveillés tout au long de leurs journées de travail. Ainsi, il reste incontournable dans ces gares en leur fournissant l’énergie nécessaire pour maintenir ce secteur vital en activité.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.