Le parcours d’un entrepreneur n’a jamais été une promenade de santé, mais l’histoire de notre entrepreneur de ce 27 septembre est bien plus qu’une success story. Installé dans le quartier Wassakara à Yopougon, M. Traoré Karamoko, a dû bander ses muscler pour affronter les dures réalités de la vie. N’ayant pas de travail, Karamoko devient Pousseur de Wotro (charretier) au marché Gouro d’Adjamé en 2015. Il y passe plusieurs mois pendant lesquels il économise une partie de ses maigres revenus pour réaliser son projet de réparateur de téléphones. Avec 7 000 FCFA, il s’achète juste le nécessaire pour cette nouvelle expérience. Mais Traoré Karamoko va essuyer l’humiliation auprès de ses amis sur lesquels il comptait pour lui apprendre le métier. Un désaveu qui n’éteint pas en lui sa flamme de réussite.
Avec son matériel en main, il traîne quelque temps avant de recevoir l’aide d’un bienfaiteur qui le prend sous son aile au Black Market. En quelques mois, il maîtrise les arcanes du métier et prend son indépendance après environ 2 ans de loyaux services. Avec une petite épargne de 35 000 FCFA, il s’installe dans son quartier à Wassakara, sur une table où il se fait progressivement remarquer par la qualité de son travail de réparateur. Peu à peu, il met en place son ambitiuex projet.
En 2019, il s’offre une caisse métallique dans laquelle il propose en plus de la réparation des téléphones, la vente d’accessoires téléphoniques, des cartables scolaires, des ampoules, et bien d’autres articles. Karamoko offre aussi la connexion Wi-Fi, permettant à la population de Wassakara de rester connectée à internet.
Après avoir poussé Wotro, dormi devant des commerces, Traoré Karamoko trace progressivement son chemin en répondant aux besoins spécifiques de la communauté de Wassakara à travers son entreprise Traoré Communication. Avec courage et dévouement, il poursuit son aventure inspirante.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.