Dans le souci d’être le plus proche des noussi et de leur réalité, La Momozagn’ est allé à la rencontre de Mohamed Bah, un jeune peintre-imprimeur de 23 ans, ce lundi 02 mars 2020, dans la commune de Cocody. Conscient de l’importance de ses études, Mohamed s’engage dans la vente de noix de coco. Grâce à ce commerce, il parvient à payer ses cours à l’université.
Malgré cet état de fait, il continue de vendre ses ‘’cocos’’. Il profite même de son temps libre pour apprendre la peinture et l’impression tout support. Pour Mohamed, être un homme, c’est être un grouilleur. C’est-à-dire se battre pour s’en sortir. « Choco ya là ça ne paye pas », confie-t-il. Ce qui signifie qu’on ne gagne rien à frimer. C’est pourquoi, pour avoir son pain, Mohamed est sur plusieurs fronts. « On ne mange pas sur un seul côté » déclare-t-il. Autrement dit, il faut diversifier ses sources de revenus pour avoir un peu plus. Continuant, il affirme : « Je ne me vois pas assis à la maison pour dire à maman donne-moi 100 francs ou 200 francs ».
Aujourd’hui à la tête d’une structure d’impression tout support et peinture, Mohamed nourrit l’espoir d’avoir un permis de conduire et de constituer sa société d’impression de manière légale. Il encourage les jeunes à ne pas baisser les bras et à persévérer. Car, dit-il : « Tomber est facile. Mais il faut toujours se relever ».