La nouvelle est tombée ce dimanche 30 juin au cœur de l’été caniculaire parisien. Zoug Casto, artiste ivoirien non des moindres des années 80 est décédé. L’artiste, qui depuis belle lurette, était installé dans la capitale française, s’occupait à travers de petites interventions musicales quand il était sollicité.
Zoug Casto, incontestablement fait partie des crooners de notre musique seconde génération. Un chanteur qui était caractérisé par un style de chants au ton chaleureux et qui annonçait la couleur et les notes festives. Un homme qui savait communiquer à travers le chant, son émotion par son timbre de voix unique et bien souvent enveloppé dans des vibes de la langue de Shakespeare.
Quand il débarque en 1986, il soulève le public ivoirien avec le titre qui a fait de lui effectivement le crooner. “Woman”, un titre sucré qui fait la belle part aux femmes, et l’homme par une attitude scénique entraînante et endiablé, arrivait à insuffler dans nos âmes, cette belle musique à la boîte magique.
Zoug Casto, c’est aussi un style vestimentaire éternellement jeune. Un féru des bobs et autres chapeaux, bien souvent barré en lunettes fumées et l’ensemble porté sur des vêtements fluides, qui lui permettaient la distinction assurée.
Cette sérénité de l’homme a fini par rester sur une image qu’on adore de lui. Un homme sympathique et d’un calme olympien. Une cuvée d’hommes d’hier, qui appréciaient les choses à froid avant de s’y engager.
C’est une énorme perte pour la musique ivoirienne. Il avait encore énormément de ressources à donner. Les enfants de la génération d’hier, perdent encore un énième acteur de leur jeunesse. Mais, il aura fait œuvre utile. Un artiste meurt-il ? ( 294 mots)