Cocody, Riviera palmeraie. Nous embarquons à bord d’un taxi en cette fin de journée du 19 octobre 2022 à destination de Angré « Petro ivoire ». En cours de route, notre attention est attirée par le stationnement de plusieurs taxis communaux sur le bas-côté de la voie, à moins de trois cents mètres de la gare des taxis de la palmeraie.
Les chauffeurs entourent un agent de gendarmerie qui procède à un contrôle de routine. Renseignement pris auprès de notre conducteur (nous allons le nommer Inza), il nous indique qu’il s’agit d’une vérification de la patente de transport.
Visiblement pas en règle, ils sont, avec raison, inquiets.
Inza nous confie que le paiement se fait en deux échéances. Le contrôle de ce jour concerne la première tranche de paiement qui doit être effective au plus grand tard le 1er mars.
La seconde quant à elle doit l’être au plus tard le 20 mai.
Il paie environ soixante mille francs CFA par an pour son taxi communal. Il s’acquitte de cette taxe dans le centre des impôts de son choix.
Quand l’on n’est pas en règle, l’on s’expose à de multiples sanctions. La principale est la mise en fourrière immédiate du véhicule saisi par les forces de l’ordre. Dans ce cas, le transporteur doit régulariser sa situation, sans préjudices des pénalités à payer.
Inza nous confie une année avoir eu à payer près de six-cent mille francs CFA pour récupérer un taxi ainsi saisi.
Pour rappel, la patente de transport est un impôt direct auquel est assujettie toute personne exerçant à titre habituel une activité de transport public ou privé de personnes ou de marchandises.
Benie Eckra, contributeur PepeSoupe à Cocody