L’affluence des passagers au niveau des transports en commun a baissé depuis quelques temps, du fait du Coronavirus et de ses conséquences, notamment les mesures barrières. Cependant, cette situation n’empêche pas certains transporteurs de continuer leurs activités, malgré les contraintes actuelles.
André Assa, fait partie de ces hommes. C’est pourquoi, son véhicule de transport wôrô-wôrô, continue d’assurer la liaison entre les communes d’Abobo et d’Anyama, comme par le passé. Conscient des dangers qu’il court en cette période de crise sanitaire, André met en pratique les mesures préventives de lutte contre le Covid-19.
Ce dimanche 19 avril 2020, dans son véhicule, il a son masque de protection et évite les contacts, comme cela a été recommandé par les services sanitaires. Malgré toutes ses précautions, le chauffeur révèle qu’il a une peur qui hante constamment son esprit. Pour partager son angoisse, il part d’un constat qu’il a fait, depuis la mise en vigueur des mesures barrières. « Quand on nous demande de porter les gants, les masques, c’est pour éviter d’être contaminés par le Coronavirus.
Mais, j’ai remarqué que les clients que nous transportons ne respectent pas ses mesures. Il y a certains qui pensent qu’on veut leur faire la leçon. Si parmi les passagers il y a un cas de Covid-19, que va-t-il se passer ? », s’est-il interrogé. Parmi ses craintes, il a aussi parlé des attroupements, qu’il dit observer en longueur de journée, malgré les restrictions des autorités. Tous ces faits ne rassurent pas le chauffeur, qui pense à faire une pause, le temps que la situation revienne à la normale.