“Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne, alors qu’il réside dans la façon de la gravir”, disait Confucius.
Au cœur de B.A.T, un quartier déshérité où la pauvreté règne en maître, se trouve un humble refuge de joie géré par un homme au grand cœur, Paul David. Ce vidéoclub, installé dans un local en bois en piteux état, est équipé d’une vieille console PlayStation 2, mais il suffit à illuminer les visages de ceux qui y pénètrent.
B.A.T, un bidonville principalement constitué de bicoques recouvertes de plastique noir, est le témoin silencieux des luttes économiques acharnées auxquelles se livrent quotidiennement ses habitants. Posséder un poste de télévision dans ce quartier est un privilège rare, en particulier pour les enfants issus des familles les plus démunies. C’est là que l’intervention de Paul Arnaud David prend tout son sens.
Conscient du besoin criant d’un lieu de loisirs pour les jeunes, Paul décide de créer un vidéoclub de fortune, nous confie-t-il ce 25 septembre à midi. Avec sa propre console et une télévision d’occasion, il parvient à apporter un peu de bonheur aux jeunes du quartier, en particulier aux enfants à qui il offre la chance d’explorer leurs rêves. Pour seulement 50 francs, ils peuvent savourer 5 minutes de plaisir inoubliable.
Au-delà de l’investissement matériel, Paul Arnaud David répond à un besoin social essentiel pour l’émancipation des jeunes. Son vidéoclub n’est pas seulement un lieu de divertissement, mais un havre de possibilités où l’on peut titiller ses rêves. À travers ce vidéoclub, Paul montre que le bonheur n’est pas toujours au sommet de la montagne, mais qu’il peut être trouvé dans la façon dont nous choisissons d’élever ceux qui en ont le plus besoin.
Ainsi, le vidéoclub de Paul Arnaud David brille comme un phare dans ce quartier mal famé.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.