Le Larousse définit la discrimination comme suit : « le fait de distinguer et de traiter différemment (le plus souvent mal) quelqu’un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité, ou par rapport à une autre personne. » Comme discrimination, on peut énumérer le sexisme, discrimination fondée sur le sexe, la discrimination ethnique, fondée sur l’ethnie. C’est de cette dernière forme que le jeune Zongo Zida est victime. Le 18 janvier sur la plage de Grand-Béréby, nous avons fait la rencontre de Zongo Zida. Agé de 14 ans, en classe de 3ᵉ, il réside actuellement à Oulédé, 3 km de Grand-Béréby. À ces temps libres ou quand il finit les cours, il effectue le trajet de Oulédé – Grand-Béréby à pied, pour chercher de l’argent. Son activité consiste à aider les piroguiers qui reviennent de pêche, à bien débarquer sur la rive. Il est du coup rémunéré avec du poisson qu’il vend et il utilise l’argent gagné pour ses besoins personnels. Il nous confie que ce n’est pas facile tous les jours car parfois il retourne à la maison sans rien gagner. Selon ses dires, occasionnellement les Ghanéens qui pratiquent la même activité que lui, le repousse et l’empêche de travailler. Ces derniers se considérant comme les seules personnes dignes de pratiquer cette activité, quand ils constatent que le jeune Zongo Zadi est d’origine burkinabé, ils refusent son aide. Il nous confie que ce scénario est récurent. Quand cela est le cas, il effectue les 3 km du trajet Grand-Béréby – Oulédé à pied, sans un sou en poche. Zongo Zadi est une personne pas comme les autres. Ce qui explique cela, c’est que malgré son jeune âge, quand il essuie ces frustrations quotidiennes, il revient le jour suivant. Chaque jour qui passe, il devient plus fort et garde foi en un avenir radieux.
Ezeckias Kouakou, contributeur PepeSoupe à Grand-Bereby.
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