Dans les sociétés africaines, certaines populations vivent un calvaire dans le cadre du problème d’eau. En Côte d’Ivoire, ce problème existe depuis des lustres dans certains villages et persiste jusqu’à ce jour. Plusieurs régions du pays se plaignent du manque d’eau. Une situation délicate que traverse ainsi des milliers d’habitants, surtout ceux vivant dans les zones rurales. C’est ce qu’a exprimé Mme Soumahoro Nantenin à notre micro ce 09 avril. Tika est un village entre Ouaninou et Touba au nord-ouest de la Côte d’Ivoire. À notre micro, madame Soumahoro peint la carence en eau potable, une situation qu’elle qualifie de très alarmante. En effet, elle fait savoir que Tika est une localité qui est insuffisamment alimentée en eau. Il y existe une seule pompe qui est très souvent en panne.
Pour se procurer de l’eau, ils sont obligés de passer toute une journée à faire la queue en raison du grand nombre de personnes. En conséquence, ils sont contraints par moment de partir aux champs la nuit. À en croire ses dires, les habitants se cotisent presque chaque mois pour réparer cette pompe. Et il s’agit de grosses sommes d’argent par personne : « entre 20.000 fr et 30.000 fr, pour de simples paysans, c’est une somme énorme. Lorsque la pompe est réparée, elle ne peut excéder un mois avant de retomber en panne. « De surcroît, la première personne à utiliser la pompe le matin, se doit de puiser deux à trois bassines d’abord avant d’obtenir de l’eau propre » a-t-elle affirmé. L’accès aux marigots est également impossible du fait que les routes sont impraticables. C’est la raison pour laquelle, ils se concentrent sur cette seule pompe. Il faut dire que cette situation à Tika n’est pas un cas isolé. En effet, plusieurs localités du pays traversent les mêmes difficultés.
Coulibaly Bamory, contributeur PepeSoupe à Tika.
Lire aussi ⬇️
DES CANIVEAUX ÉRIGÉS EN DÉPOTOIR