Les ménages font face à une flambée des prix sur les marchés, rendant le quotidien de plus en plus difficile. Le panier de la ménagère, autrefois bien rempli, a laissé place au sachet, et aujourd’hui, de nombreuses femmes se rendent presque sans récipient au marché en raison du coût croissant des denrées alimentaires. À Abidjan, cette problématique récurrente devient insupportable.

Au cœur de cette situation, certains produits tels que la tomate et l’huile ont vu leur prix baisser au cours des dernières semaines, passant de 1300f le kg à 400f pour la tomate et de 1300f à 1200f le litre pour l’huile, offrant un léger répit aux ménages. Une visite au marché de Locodjro à Attecoube, au marché de Koweit et de Niangon à gauche à Yopougon, nous permet d’apprécier de près les réalités.
Les commerçantes rencontrées pointent du doigt la saison prolongée des pluies, négativement impactante sur les productions locales, ainsi que les coûts élevés du transport pour les produits importés. Ces facteurs contribuent à maintenir les prix à des niveaux élevés.
L’oignon violet reste inaccessible pour ces vendeuses, avec le grand sac se vendant entre 60 000 et 70 000 francs désormais. De même, le piment sans bon est vendu à 10 000 francs pour le petit carton et 15 000 francs pour le grand. D’autres produits de grande consommation, tels que la banane, le gombo, la viande et le poisson, maintiennent des prix élevés. Tout ceci mettant en déséquilibre les budgets des ménages, surtout face au SMIG de 75 000 francs qui n’est pas respecté par tous.

Madame Monnet Marina, cliente, témoigne de l’intensification des difficultés. Avec un maigre salaire, elle peine à subvenir aux besoins essentiels de sa famille. Le rythme effréné imposé par les coûts élevés des denrées alimentaires laisse très peu de marge de manœuvre.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.