Yango, Uber, Heetch vous les connaissez sans doute, vous les avez déjà téléchargés ou utilisés peut-être. Quoi qu’il en soit, ces taxis apparaissent pour certains Abidjanais comme une révolution.
Mais derrière, ces voitures de transport avec chauffeur (VTC), la réalité est tout autre. Pratiques, confortables, moins chères et sécurisées, ces voitures de transport avec chauffeur (VTC) se sont rapidement intégrées aux modes de vie de la population.Tandis que pour d’autres, comme Bédé Zagol, elles constituent une activité génératrice de revenus. Ce chauffeur, décrit entre craintes et espoirs, les nombreuses difficultés qu’il rencontre au quotidien. Au niveau des interactions avec les clients, Zagol déplore des annulations injustifiées des commandes, des incivilités. Et parfois même des disputes, généralement, provoquées par l’augmentation du prix de la course à l’arrivée.
Les autres points de discorde restent le retrait de points suites aux plaintes de clients, la hausse du taux d’imposition passant de 10 à 18%, réduisant considérablement ses bénéfices. Et si à cela l’on ajoute l’augmentation du prix du carburant, le métier de chauffeur de Yango n’est pas “un long fleuve tranquille”.Face à cela, Zagol, à travers le collectif qu’il a mis en place, de faire de la sensibilisation auprès des clients et des autres chauffeurs de VTC, mais surtout de créer un cadre de discussion avec les structures en charge de ces applications. Il craint que cette activité lucrative ne lui permette plus à la longue de subvenir à ses besoins. C’est pourquoi, Zagol appelle à une professionnalisation du secteur. Et cela passe nécessairement par une bonne organisation des chauffeurs.
Robert Bassinga, contributeur PepeSoupe à Cocody