Le “Garba” est un mets dont la réputation a dépassé les frontières nationales et continentales. Il est à la fois un attrait touristique important pour la Côte d’Ivoire.
Les commerçants de ce mets qui était seulement vendu dans des quartiers précaires et dans un environnement insalubre, ont fini par s’adapter aux exigences d’évolution de la société. Même s’il reste énormément à faire, on trouve désormais des garbadromes (restaurants dédiés) assez modernes un peu partout à Abidjan ou l’on offre en plus du confort une certaine classe visant des cibles aisées.
À Yopougon, on trouve plusieurs garbadromes qui font l’effort de se moderniser. Les “gbatas” (apatams) qui autrefois constituaient la majorité de ces garbadromes ont progressivement cédé place à des espaces en dur. Toujours servis dans des assiettes et gobelets en plastiques, cette caractéristique est l’une des principales valeurs du Garba typique. Au “super Garba Choco chez Abou” c’est “Gouverneur” qui mène les débats depuis quelques mois. À la tête de ce petit espace qui offre juste de s’asseoir dans une salle ventilée, “Gouverneur” est désormais une référence. Jeune branché et très courtois, il reçoit une multitude de clients qui chaque jour, défilent au sein de son garbadrome. Si d’autres préfèrent emporter leurs commandes, nombreux choisissent de consommer leurs plats sur place malgré des conditions d’hygiènes qui laissent désirer.
Malgré le coût de la vie qui devient de plus en plus élevé, il est toujours possible de manger un bon Garba du gouverneur avec 400 f. Ouvert désormais jusqu’au soir, le garbadrome “chez Abou” répond ainsi aux préoccupations d’une partie de la population du Koweït, qui avait du mal à s’alimenter les soirs en fonction de ses moyens.
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Yopougon.