Chaque jour, c’est avant le lever du soleil qu’Adjara Traoré s’installe derrière sa poêle, dans laquelle frétillent des beignets dorés. L’essentiel de son attirail: Une bassine contenant la pâte qu’elle a fait lever toute la nuit, une poêle sur un gaz et un bac transparent posé sur une table et servant à exposer ses beignets. “Chaque jour, dès 4h30, je me mets en route pour Adjamé où je vends”, entame-t-elle.
En effet, Adjara habite le quartier Santé de la commune de Yopougon. Elle passe toute la journée derrière son étal qu’elle ne quitte qu’aux environs de 18 h 30. Elle travaille tous les jours, sauf les dimanches et jours fériés. Ses galettes, Adjara les vend à 25 FCFA ou 50 FCFA l’unité et ce mardi 08 octobre 2019, dès 8 h, quelques clients viennent se délecter de sa marchandise. Coxers et voyageurs constituent l’essentiel de sa clientèle. Certains clients sont des employés des magasins ouverts le long de la voie principale. “J’exerce cette activité depuis 10 ans maintenant. Grâce à Dieu, je me fais au moins 1.500 FCFA de bénéfices chaque jour. Cet argent sert exclusivement aux charges familiales”, confie-t-elle.
Adjara, 55 ans, est mère de 5 enfants dont aucun n’exerce d’activité. Acceptant qu’ils vivent tous à ses crochets, elle s’occupe d’eux, le temps qu’ils aient une meilleure situation. Si Adjara prie afin que ses enfants trouvent du travail, elle souhaite de tout cœur, en tant que musulmane, effectuer son hadj bientôt. (266 mots)