Monsieur Ouedraogo Ali est Tamanrasset et de nationalité malienne. Il réside dans la commune d’Abobo, dans le quartier Plateau Dokui, et c’est justement là, au célèbre Arrêt-Dokui qu’Ali a établi sa cordonnerie.
En février 1994 monsieur Ouedraogo quitte sa ville natale de Gao pour venir se « chercher » à Abidjan. Il a une idée très claire de l’activité qu’il souhaite exercer, à savoir la cordonnerie artisanale. En effet, il exerçait dans ce métier dans son pays. Rapidement monsieur Ali se fait fabriquer une maisonnette en bois destinée à servir d’atelier. Il achète au marché d’Abobo le matériel indispensable : le fil, les aiguilles, la colle, les pinces et deux petits marteaux. Contrairement aux autres cordonniers du quartier, monsieur Ali ne confectionne pas de chaussures destinées à la vente. Sa particularité est la réparation des chaussures abîmées.
Les coûts des réparations des chaussures varient en fonction de leurs états mais aussi suivant les clients qu’il s’agit d’un adulte ou d’un enfant. Interrogé sur ses gains journaliers, monsieur Ali répond ceci : « (…) les bénéfices vont de 500 FCFA à 3000 FCFA en passant par 1 000 FCFA et 2 500 FCFA par jour. Cela dépend du marché». Il ne se plaint pas. Grâce à cette cordonnerie, il s’est marié il y quatre ans. Il est père de deux enfants dont l’aimé à 3 ans et la cadette un an. ( 239 mots)