Tout propriétaire d’un cheptel a nécessairement besoin d’un bouvier. C’est-à-dire quelqu’un qui est dévolu à la surveillance des animaux de l’étable ou de la bergerie, de leur hygiène et de leur alimentation
C’est cette fonction qu’exerce depuis 30 ans Mamoudou Barry, on pourrait dire qu’il est au service des bœufs. Il ne connaît que ce métier qui est un sacerdoce.
Son travail consiste à conduire les bœufs au lieu de pâturage, leur chercher un bon endroit où ils peuvent brouter à satiété et un point d’eau pour s’abreuver. C’est une routine qui requiert une observation régulière des animaux. Il sait quand il faut sortir tôt ou un peu plus tard, car cela dépend du niveau de satiété de bœuf.
De ses longues années de bouvier, Mamoudou Barry n’a pour seule source de revenu que celui que lui donne son employeur. Il n’est propriétaire d’aucune tête de veau.
Ce qui est à craindre dans ce métier, c’est le vol des bœufs et surtout les conflits qui pourraient avoir lorsque qu’on laisse les bêtes en divagation, car elles pourraient se retrouver en train de dévaster la plantation d’un agriculteur. Une inattention et tout peut arriver.
Mahamoudou Barry, dit merci à Dieu, parce qu’en 30 ans de métier, il n’a pas eu affaire à l’un de ses deux cas.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe Dabakala.